Christine Renon, directrice d’une école maternelle de Pantin (93), s’est suicidée le 21 septembre dernier. Sa disparition a suscité un émoi sans précédent dans la profession enseignante et au-delà. Elle a laissé un courrier bouleversant et sans ambiguïté pour expliquer les motifs de son geste. Ce courrier faisait état de la difficulté d’une directrice d’école à faire face aux multiples tâches du quotidien, dont certaines bien éloignées des missions qui lui avaient été confiées et responsables de la perte de sens de son métier d’enseignante. L’inspecteur d’académie Seine-Saint-Denis a accédé le 11 décembre à la demande de reconnaissance de « l’imputabilité au service » du suicide de notre collègue, c’est-à-dire son lien avec l’organisation institutionnelle du travail.