Un groupe de député-es LREM a déposé le 12 mai une « proposition de loi créant la fonction de directeur d’école ». Sans surprise, le contexte de crise sanitaire réactive un dossier que notre mobilisation avait mis en échec. Finalement c’est le 22 juin que la proposition de loi Rilhac sur les directeurs d’école sera étudiée par l’Assemblée nationale. Pour un texte déposé le 12 mai, c’est une accélération record. Soutenue par tout le groupe LREM, la proposition de loi bénéficie aussi de l’appui du ministre de l’Education nationale, par ailleurs engagé dans une concertation sociale sur le métier de directeur. Il ne s’agit plus cette fois-ci de créer un statut de directeurs d’école mais une ’’fonction’’. Afin qu’ il y ait des incitations à remplir ce rôle et moins de difficulté à l’accomplir, il est prévu dans le projet de loi que les seuils des décharges de classe seraient abaissés, leurs durées augmentées, ainsi que les indemnités de direction. Mais l’essentiel est dit dans l’exposé des motifs du projet de loi et dans son article 1 La question de la reconnaissance des missions et responsabilités des directeurs d’école n’est pas nouvelle. Les directeurs d’école sont des enseignants qui assurent des responsabilités de direction en plus de leur charge d’enseignement dans 85 % des écoles, sans réel pouvoir de décision. C’est pourquoi nous souhaitons proposer une loi qui vise à créer une fonction de directeur d’école afin de donner à nos directrices et directeurs d’école un cadre juridique leur permettant d’exercer les missions qui leur sont confiées [...] un cadre juridique leur permettant d’asseoir leur légitimité – cette légitimité qui leur fait défaut. Lire l'article sur notre site