Rythmes scolaires : le SNUipp-FSU 09 demande aux maires de respecter les décisions des conseils d’écoles !
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Le SNUipp-FSU 09 s’adresse aux maires du département en leur demandant de respecter les décisions prises par les conseils d’écoles concernant les rythmes scolaires.
Le décret modifiant le code de l’éducation quant à l’organisation des rythmes scolaires hebdomadaires, paru le 28 juin 2017, a ouvert la possibilité pour les écoles d’un retour à quatre jours de classe. Le SNUipp-FSU, organisation syndicale majoritaire représentative des enseignant-es du premier degré, apporte son soutien aux écoles désireuses de passer à 4 jours à la rentrée 2018.
Pour effectuer un éventuel retour à 4 jours, le décret précise que la demande doit satisfaire à deux conditions :
- Un vote majoritaire du conseil d’école
- L’accord de la municipalité (ou de la communauté de commune) Le conseil d’école est l’instance qui prend les décisions importantes relatives à la vie de l’école et dans lequel siègent les représentant.e.s élus des parents d’élèves, les enseignant.e.s, le.la maire et un.e conseiller.e municipal.e.
Ainsi, le.la maire qui dispose déjà de deux voix dans le conseil d’école se voit en plus pourvu d’un droit de veto qui peut donc contredire la décision de la communauté éducative.
Or, sans minimiser les conséquences en termes d’organisation et de financement pour la municipalité, la décision de revenir à 4 jours doit être avant tout motivée par des considérations pédagogiques, l’efficacité des apprentissages, la fatigue des élèves. En effet, lorsque le Conseil d’École se prononce pour un choix, c’est que les acteur.trice.s de la communauté éducative y voient un intérêt pédagogique. Ce choix est réfléchi.
De plus, le pouvoir laissé aux maires quant à la décision d’effectuer la demande, les met souvent en difficulté. Ils se retrouvent face à un dilemme difficile à trancher : d’un côté la demande juste et argumentée de la communauté éducative souvent favorable à un retour à 4 jours et d’autre part la volonté légitime de sauvegarder les emplois créés pour assurer les temps d’activités périscolaires. Aujourd’hui, la pression exercée par l’État en faveur de la baisse des dépenses publiques, la baisse programmée des aides aux municipalités pour la pérennité et le maintien de ces emplois exacerbent les désaccords au sein des conseils d’écoles. Pour notre organisation syndicale, c’est bien le gouvernement qui en se désengageant est responsable de la mise à mal de ces emplois créés dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.
Dans ce contexte, le SNUipp-FSU 09 appelle les maires concernés de l’Ariège à ne pas utiliser leur droit de veto et à s’en remettre strictement à la décision de la communauté éducative dans son ensemble exprimée par le vote en conseil d’école, conseil d’école à l’intérieur duquel la municipalité a toute latitude pour défendre sa position.
Le SNUipp-FSU soutiendra et accompagnera chaque école dans son choix.