La crise sanitaire que traverse la société toute entière, aura mis sur le devant de la scène le rôle important et incontournable de l’école et de ses personnels. Les attentes sont fortes et les réponses ministérielles sont loin d’être à la hauteur. L’imposition d’une conception mécaniste des apprentissages nuit à la réussite scolaire des enfants des familles populaires, et s’appuie sur des évaluations nationales dont le rôle est de faciliter un pilotage vertical du système et de justifier a posteriori ce tri social. La situation sanitaire aura eu un effet loupe à la fois sur les inégalités mais aussi sur le rôle incontournable que doit jouer l’école pour les combattre. Loin d’en tirer des leçons, le ministre persiste dans une politique éducative qui renforce les inégalités et qui projette une transformation du métier inquiétante reposant sur un accroissement du contrôle hiérarchique et une remise en cause de l’autonomie du métier enseignant. Quant à la revalorisation des personnels et aux mesures pour la direction et le fonctionnement de l’école, elles sont soit inexistantes soit s’avèrent très loin des attentes de la profession. La gestion de la crise sanitaire avec les mensonges sur les masques, les protocoles inapplicables, l’information parcimonieuse et trop tardive, le manque d’anticipation, le déni sur les chiffres de contamination des personnels et élèves... qui s’ajoutent à sa communication faite d’aplomb et d’arrogance, ont fini de retirer au ministre de l’éducation nationale le peu de crédit qui lui restait. Parce que l’école fait face à une crise grave et inédite. Parce que les personnels sont en première ligne et se sentent abandonnés. Parce que la réussite des élèves est menacée. Parce qu’une autre école est possible ! Des réponses à la hauteur des enjeux sont nécessaires. #unplandurgencepourlecole #engrevele26janvier